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PIER GIORGIO FRASSATI

Sac de cendre et triste mine : image désuète de la sainteté.

Répulsif puissant, qui détournerait quiconque voudrait acquérir une auréole et gagner son salut.

Allégresse et blagues de potache : réclame bien plus alléchante !

Pier Giorgio Frassati, à sa suite, nous entraîne Verso l’Alto [vers les cimes], avec un grand éclat de rire, dans l’ascension la plus osée de notre vie : la Vie Éternelle (et la sainteté ?) !

 

Ce jeune italien, de caractère fantaisiste, naît à Turin le 6 avril 1901.

« C’est un garçon davantage porté à la fantaisie qu’aux études », écrivait sa jeune sœur Luciana, au grand dam de ses parents Alfredo Frassati et Adélaïde Ametis. Son père, ambassadeur d’Italie en Allemagne, sénateur et fondateur du journal modéré La Stampa, désirait que son fils ait une brillante carrière après de belles études… École royale Polytechnique ; que de souffrances, d’heures studieuses à son bureau – luttant contre l’appel de la montage - pour y être admis afin de « mieux servir le Christ parmi les mineurs ».

 

Pier Giorgio aime le beau et tout ce qui élève l’âme ; théâtre, poésie, musique. Compatriote de Dante il en déclamait des passages entiers.

 

Taquin, facétieux, Pier Giorgio n’est jamais en reste pour jouer un tour de son cru à ses amis. Ne téléphone-t-il pas à une amie en ne lui répondant que par des couacs de trompettes. Franc dans ses amitiés – en 1924, il fonde la « Compagnia dei Tipi Loschi » (Compagnie des Types Louches), un groupe d’amis chahuteur, remuant, passionné de montagne et, surtout, uni « par le lien sacré de la Foi ». 1924 est aussi l’année où le gouvernement fasciste impose à son père de vendre à Giovanni Agnelli, le fondateur de Fiat, une Stampa trop critique à l’égard des chemises brunes. Les Frassati, père et fils ne dissimulaient pas leurs opinions politiques anti-fasciste.

 

Chanter, rire, s’amuser… ne nous y trompons pas.

Pier Giorgio a l’âme bien trempée, attentive aux autres. Sans cesse en vadrouille, auprès de ses pauvres, ses « conquêtes », un petit calepin dans sa poche, noirci de noms, il court à travers tout Turin répandre joie, soin et attention ; « La foi et la charité, véritables forces motrices de son existence, le rendirent actif dans le milieu dans lequel il vécut, en famille et à l’école, à l’université et dans la société ; elles le transformèrent en apôtre du Christ joyeux et enthousiaste, en disciple passionné de son message et de sa charité […] » (Jean-Paul II – le 20 mai 1990 lors de la béatification de Pier Giorgio – Saint Pierre de Rome). Qu’une indigente vienne sonner chez les Frassati, chercher quelque secours, chaussettes et chaussures quittent immédiatement les pieds de Pier Giorgio : « pour tenir chaud à vos enfants » dit-il, les tendant à la brave femme ébahie.

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4 juillet 1925.

Le glas sonne.

Turin est endeuillé.

Pier Giorgio, celui qui s’est fait le serviteur des miséreux, l’ami des plus humbles, est mort. Emporté en six jours par une poliomyélite aigüe.  

Sur son lit de douleur, la veille de sa mort, Pier Giorgio se souciait encore des plus fragiles. D’une main tremblante, il griffonne quelques mots à un ami pour l’envoyer soigner un homme malade, trop pauvre pour s’offrir le traitement qui lui serait nécessaire.

Pier Giorgio avait 24 ans.

 

Une vie toute simple.

Une vie dans les faubourgs crasseux et dans les salons dorés ; sur les parois d’une montagne.

Un sourire. Éclatant. Un éclat de rire. Sonore. Un regard. Lumineux.

Un homme. Une foi.

Charité. Sainteté !

 

20 mai 1990.

Parvis de Saint Pierre de Rome.

Jean Paul II, béatifie Pierre Giorgio, l’affuble affectueusement d’un nouveau sobriquet « l’homme des béatitudes » et en fait un modèle de sainteté à suivre, pour les jeunes en particulier, et pour le monde :

 

« Le secret de son zèle apostolique et de sa sainteté, doit être recherché |…] ; dans la prière, dans l’adoration persévérante, même la nuit, du Saint Sacrement, dans sa soif de la parole de Dieu […] ; dans l’acceptation sereine des difficultés de la vie, notamment familiale, dans la chasteté vécue comme une discipline librement choisie en toute sérénité, et sans compromis ; dans la prédilection quotidienne pour le silence. » Jean-Paul II le 20 mai 1990

 

 

Octobre 2004.

Paris.

Un siècle plus tard, ou presque !

Quelques amis inspirés par la vie du Bienheureux Frassati, reprennent à leur compte l’esprit taquin et la spiritualité des Pier Giorgio. La Compagnie des Types Louches, sur le modèle des Tipi Loschi, est créée.

 

2016.

JMJ de Cracovie

« Soyez comme lui ! », lance le Pape François.

Car « Nous sommes tous appelés à être des saints en vivant avec amour et en offrant un témoignage personnel dans nos occupations quotidiennes, là où chacun se trouve » (Gautate et exultate).

 

« L’esprit Louche ».

C’est Dieu, premier servi.

Rire, badiner, taquiner…

Contempler, prier, offrir.

Et déclamer, avec ou sans tract…

Pour Servir, toujours, Dieu et notre prochain.

 

La foi et la charité se cultivent au quotidien, dans de petits actes.

Comme Pier Giorgio nous essayons d’être ouvert à tous, en respectant la diversité de nos caractères, en supportant nos imperfections, en mettant en avant nos talents et nos qualités... et si, tout simplement, c’était là le début d’une longue route vers la sainteté ?

 

Alors n’attendons pas l’occasion d’un acte héroïque, comme un Arnaud Beltrame – admirable - qui a offert sa vie le moment voulut. Que nous soyons gourous de la finance internationale, ethnologues dans le désert de Gobi, peintre funambule, ou simplement médecin, ingénieur, caissière – l’invitation à vivre par et pour Dieu, elle est pour aujourd’hui...

 

 A 90 ans, il sera encore temps !

Mais pourquoi attendre pour répondre à l’appel à la sainteté ?

Que nous ayons 10, 20,30 ans … cet appel est pour nous, pour vous !

 

Soyez louches !

  

Lors de sa création, le défi pour la Compagnie des Types Louches a été de monter en neuf mois une pièce de théâtre destinée à tous. Ce fut Si je n’ai pas l’amour, une vie de Pier Giorgio Frassati (2004 -2005), de Philippe Sauer. Cette première expérience vécue au sein d’une amitié qui soude, avec simplicité, humilité et union dans la prière fut renouvelée avec, entre autres, Un grand Amour m'attend (2008-2009) et Le Soleil brille encore (2011-2012) de Christophe Lafontaine puis, L’Alouette (2014-2015) et Becket ou l'Honneur de Dieu (2006-2007 – nouvelle adaptation en 2017-2018) de Jean Anouilh.

 

Parallèlement aux projets de théâtre, la Compagnie des Types Louches a été sollicitée pour divers témoignages sur la vie et la spiritualité de Pier Giorgio Frassati dans des établissements scolaires, lors d’émissions de radio et au cours de veillées de prière.

 

 

En savoir plus sur le Bienheureux Pier Giorgio Frassati

LA COMPAGNIE DES TYPES LOUCHES

La compagnie des Types Louches, ce sont des amis réunis par la passion du théâtre et le désir de partager leur foi chrétienne - dans le rire et la bonne humeur - sous le patronage du bienheureux Pier Giorgio Frassati.

La Compagnie est une association loi 1901, et a fêté ses dix ans en 2014.

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